Réunis lundi 15 septembre 2025 dans la capitale qatarie, les chefs d’État et de gouvernement de la Ligue des États arabes et de l’Organisation de la coopération islamique ont tenu une conférence extraordinaire consacrée à l’attaque israélienne qui a visé un quartier résidentiel à Doha le 9 septembre. L’événement a rassemblé une trentaine de délégations, sous la présidence de l’émir du Qatar, Tamim ben Hamad Al Thani.
Une condamnation unanime
Dans leur communiqué final, les dirigeants ont dénoncé « une violation grave de la souveraineté du Qatar » et « une menace directe pour la paix et la sécurité régionales ». L’attaque, qui a touché un site abritant des délégations de médiation, des écoles et des représentations diplomatiques, a causé plusieurs victimes, dont un citoyen qatari.
Les participants ont exprimé leur solidarité totale avec Doha et assuré qu’ils soutiendraient toutes les mesures légales et diplomatiques que l’État du Qatar jugera nécessaires pour protéger sa sécurité et sa stabilité.
Soutien aux efforts de médiation
La conférence a rappelé que le Qatar joue un rôle central dans les efforts de médiation, notamment aux côtés de l’Égypte et des États-Unis, pour parvenir à un cessez-le-feu à Gaza et obtenir la libération des otages. Toute atteinte à ce rôle, est-il souligné, fragilise les perspectives de paix.
Respect du droit international
Les dirigeants ont rejeté toute tentative de justifier l’attaque ou d’imposer de nouveaux faits accomplis dans la région. Ils ont appelé à la protection des civils, à l’acheminement sans entrave de l’aide humanitaire vers Gaza et à la responsabilité des auteurs de violations du droit international devant les juridictions compétentes.
La solution à deux États réaffirmée
La déclaration finale insiste sur la nécessité d’une solution politique globale au conflit israélo-palestinien, fondée sur les résolutions de l’ONU, l’Initiative de paix arabe et la création d’un État palestinien indépendant dans les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale.
Les participants se sont également félicités de l’adoption par l’Assemblée générale des Nations unies de la « Déclaration de New York » en faveur de la solution à deux États, et ont salué la tenue prochaine à New York d’une conférence internationale coprésidée par l’Arabie saoudite et la France.
Protection des lieux saints et rôle régional
La conférence a réaffirmé le soutien à la garde hachémite des lieux saints de Jérusalem, ainsi qu’au rôle du Comité Al-Qods présidé par le roi Mohammed VI du Maroc. Elle a aussi salué l’action des membres arabes et musulmans du Conseil de sécurité, notamment l’Algérie, la Somalie et le Pakistan.
Une solidarité politique et diplomatique
En conclusion, les chefs d’État ont souligné l’importance de renforcer la coordination diplomatique et juridique pour prévenir de nouvelles escalades et garantir le respect du droit international. Ils ont enfin exprimé leur reconnaissance au Qatar pour son rôle de médiateur et pour l’organisation de cette rencontre exceptionnelle.




