Il est à peine six heures du matin, et la ville sommeille encore sous une brume discrète. Mais pour Vincent Leroy, la journée commence déjà. Au volant de son camion de nettoyage, il prend la route, direction une habitation dont il ne connaît encore ni les visages, ni les histoires. Ce qu’il sait en revanche, c’est qu’il va, une fois de plus, affronter l’une des facettes les plus méconnues et pourtant bien réelles de la souffrance humaine : le syndrome de Diogène.
Ce trouble du comportement, souvent lié à l’isolement et à une détresse psychologique profonde, pousse ceux qui en sont atteints à délaisser leur hygiène personnelle et surtout à accumuler, jusqu’à l’excès, déchets, objets hétéroclites, voire détritus. Les logements deviennent alors des zones d’insalubrité critique, hors d’accès pour les services d’entretien traditionnels. C’est là que Vincent intervient.