Jean Hebrant, président de la Société belge de Médecine esthétique depuis une trentaine d’années et chirurgien plasticien depuis 40 ans, a vu la discipline profondément évoluer. Il rappelle qu’en 2013, la chirurgie esthétique a été officiellement reconnue comme une spécialité médicale en Belgique, un tournant majeur pour le secteur.
« Ça s’est vraiment popularisé, ce n’est plus réservé à une élite« , observe de son côté Pascal Castus, ancien président de la Société royale belge de Chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique. « Beaucoup de personnes y ont recours aujourd’hui.«
Cette démocratisation se reflète dans les chiffres. Selon le dernier rapport de l’ISAPS (Société internationale de chirurgie esthétique), pas moins de 223.412 interventions esthétiques ont été recensées en 2023 dans le pays. Parmi elles, 126.630 étaient non chirurgicales (comme les injections) et 96.782 chirurgicales.
Les procédures les plus fréquentes ? Le botox (52,2% des actes non chirurgicaux), suivi par l’acide hyaluronique (32,5%). Côté chirurgie, les corrections des paupières arrivent en tête (16,8%), devant l’augmentation mammaire (14,7%) et la liposuccion (11,9%).
Mais au-delà du nombre d’interventions, un autre changement majeur attire l’attention des professionnels : l’âge des patients. De plus en plus de jeunes se tournent vers la médecine et la chirurgie esthétique, constatent les deux médecins.