Le Paris Saint-Germain vient de signer l’une des plus belles saisons de son histoire, mêlant maîtrise tactique, éclats individuels et cohérence collective. Au sommet de ce succès : un homme, Nasser Al-Khelaïfi. Depuis plus d’une décennie, il bâtit, il résiste, il ajuste. Et cette saison 2024-2025 marque la consécration de sa stratégie à long terme. Le PSG ne gagne plus seulement — il convainc, il séduit, il impressionne.
Une saison pleine, marquée par la maturité
Champion de France avec plusieurs journées d’avance, vainqueur de la Coupe de France, et surtout finaliste puis vainqueur de la Ligue des Champions face à Manchester City dans un match d’une rare intensité (2-1), le PSG a accompli ce que Nasser Al-Khelaïfi appelait depuis longtemps « le cycle de la crédibilité ».
Cette fois, il n’a pas suffi d’une constellation de stars : le collectif a primé. Le jeu proposé par Luis Enrique, solide, patient et vertical, a trouvé sa plénitude. Et des joueurs ont porté le projet avec une maturité nouvelle.
Achraf Hakimi, leader technique et mental
Parmi les artisans majeurs de cette victoire historique, Achraf Hakimi a éclaboussé la saison de son talent. Plus qu’un latéral, il a été un moteur de jeu. Son couloir droit est devenu un terrain de dynamite, mêlant précision technique, vitesse chirurgicale et sens tactique. Dans les grands rendez-vous européens, il a souvent été décisif : une passe millimétrée en demi-finale, un but somptueux en quart, et une attitude de guerrier au service du collectif.
Le joueur marocain incarne à merveille la nouvelle philosophie du club : des talents mondiaux, mais profondément investis dans le projet parisien. Hakimi, en tant que figure du football africain et arabe, a aussi renforcé la dimension symbolique du PSG, à la croisée des cultures.
Une ossature équilibrée : jeunesse, expérience et unité
Autour de lui, d’autres figures ont brillé : Vitinha, métronome infatigable du milieu ; Donnarumma, enfin impérial dans les cages ; Marquinhos, capitaine redevenu patron ; Bradley Barcola et Warren Zaïre-Emery, promesses devenues piliers. Et bien sûr, Kylian Mbappé, auteur d’un parcours de Ligue des Champions exemplaire avant de faire ses adieux au club dans un ultime geste de panache.
Mais plus encore que les performances individuelles, c’est l’alchimie qui a impressionné. Une équipe soudée, disciplinée, intelligente — résultat d’années de reconstruction, de paris assumés, de choix parfois impopulaires… mais justes.
Al-Khelaïfi, l’homme de l’ombre devenu architecte du visible
Ce succès spectaculaire est aussi, et surtout, celui de Nasser Al-Khelaïfi. Depuis 2011, il a transformé le PSG en une marque mondiale, en un acteur majeur du football européen, en une structure professionnelle de haut niveau. Longtemps critiqué pour une supposée gestion bling-bling, il a patiemment rectifié le tir : fin des contrats pharaoniques, recentrage sur la formation, discipline interne renforcée, dialogue constant avec les instances européennes.
Il aurait pu se contenter d’acheter les meilleurs joueurs. Il a préféré construire un club durable. Il aurait pu imposer par l’argent. Il a choisi la diplomatie et le travail de fond. Et quand certains de ses détracteurs misaient sur son isolement dans le scandale de la Super Ligue, c’est lui que l’UEFA a soutenu, c’est lui que les clubs respectables ont écouté. En sauvant le football européen d’une privatisation élitiste, Nasser Al-Khelaïfi s’est imposé comme un défenseur du sport pour tous.
La revanche de la discrétion
Il y a quelque chose de profondément inspirant dans ce triomphe. Car il n’est pas bruyant. Il ne s’affiche pas sur les plateaux. Il n’insulte pas, ne surjoue pas. Nasser Al-Khelaïfi laisse ses résultats parler. Il avance dans le respect, la patience, la constance. Il connaît les attaques, les procès d’intention, les rumeurs malveillantes. Mais il a compris une chose essentielle : le temps finit toujours par rétablir la vérité.
Et aujourd’hui, la vérité est éclatante. Le PSG gagne. Mais surtout : le PSG rayonne. Parce qu’il a été conduit, année après année, par un homme qui a su résister au cynisme ambiant.
Conclusion : un triomphe au-delà du terrain
Ce n’est donc pas qu’une victoire sur la pelouse. C’est la victoire d’un projet sur les doutes. D’une conviction sur le tumulte. D’un président sur les pronostics défaitistes.
Nasser Al-Khelaïfi vient d’écrire une des plus belles pages de l’histoire du PSG — et, peut-être, du football européen. Et il l’a fait sans renier ses valeurs, sans sacrifier son élégance, sans trahir sa ligne.
Le football, parfois, réserve une justice rare. Et cette saison 2024-2025 en est une preuve éclatante.