« Il y a des nouvelles rencontres parce qu’on va à l’étranger, etc. On se libère aussi de toutes les tensions de l’année. Il y a une libido un peu plus élevée avec le retour du beau temps. Et il y a un peu plus d’utilisation de substances qui désinhibent aussi. Il faut savoir que l’alcool, et éventuellement d’autres substances illicites, peut entraîner une baisse des comportements de prévention« , explique Jean-Christophe Goffard, responsable du centre de référence VIH de l’hôpital Erasme et directeur du service de médecine interne au H.U.B.
Et dans l’idéal le dépistage (les partenaires se font tester avant d’avoir des relations sexuelles) reste le meilleur moyen de se protéger, le préservatif est tout aussi essentiel pour se protéger. Mais il faut l’utiliser de manière « consistante« , selon lui : « Idéalement, il faut le mettre tout le temps. Avant toute pénétration et évidemment aussi pour le sexe oral. Et ça, peu de gens le font, parce que beaucoup d’IST se transmettent par le sexe oral.«
Pr Jean-Christophe Goffard rappelle également l’importance de la vaccination. Notamment l’HPV (vaccin contre le papillomavirus humain) et l’hépatite B.
Il conseille également le MPox, contre la variole simienne (anciennement appelé la variole du singe) pour les publics à risque (les hommes qui ont des relations avec d’autres hommes) car les cas sont à nouveau en augmentation, selon lui. Le problème est qu’aujourd’hui ce vaccin n’est plus accessible ni au généraliste ni aux centres de référence VIH, dénonce-t-il.
Les voyages à l’étranger, ça se prépare
Enfin, lorsque l’on part à l’étranger, il faut toujours vérifier son état de vaccination (tétanos, diphtérie, hépatite B, etc.). Dans certains pays, il y a également des vaccins supplémentaires à prévoir (comme la fièvre jaune, par exemple), et quelques-uns sont obligatoires. Vous les retrouverez sur la plateforme Wanda qui compile les recommandations belges sur la médecine du voyage, un site élaboré par l’Institut de médecine tropicale.
Mais dans certains cas, il est utile de se renseigner sur les risques sanitaires du pays de destination. Votre généraliste peut vous conseiller, mais il existe aussi en Belgique des cliniques du voyage, comme la Travel Clinic de l’H.U.B.
« On analyse les vaccins que les patients ont déjà reçus auparavant. On regarde quel est le voyage prévu. Et on tient également compte de la situation médicale du patient pour adapter nos conseils« , explique Maya Hites, directrice de la clinique des maladies infectieuses et tropicales.
Ce qu’il faut prévoir dans sa trousse d’urgence et les traitements préventifs font également partie de la préparation. Une bonne manière de « réduire tout risque de complications médicales pendant le séjour« , précise-t-elle.
Plusieurs maladies sont tout à fait sous estimées