Une montée des violences et de la censure
En Afrique, la situation est également alarmante. Le Ghana a voté une loi prévoyant jusqu’à trois ans de prison pour relations homosexuelles et jusqu’à cinq ans pour la « promotion » d’activités LGBT, s’inscrivant dans une tendance régionale à la criminalisation accrue. Dans 72 pays, l’homosexualité reste pénalisée, parfois par la prison à vie ou la peine de mort.
Au-delà des lois, les violences homophobes et transphobes augmentent. La censure progresse aussi : en Hongrie, les rassemblements de soutien aux droits LGBT sont désormais interdits, et la diffusion de contenus LGBT à la télévision est strictement limitée. Ces mesures nourrissent un climat de peur et de stigmatisation, entravant la liberté d’expression et d’information.
Une mobilisation fragilisée
Face à ces attaques, la mobilisation des associations et des alliés est rendue plus difficile. Les lois interdisant les rassemblements ou assimilant les mouvements LGBT à de l’extrémisme rendent la défense des droits humains risquée, voire impossible dans certains pays. Les jeunes, en particulier, paient un lourd tribut, confrontés à la fois à la stigmatisation et à la privation d’accès à l’éducation ou aux soins adaptés.
En résonance à cette actualité le thème de la Brussels Pride de ce 17 mai est « Unite, time to protect our rights » ( » Unissons-nous, il est temps de protéger nos droits « ), un appel à l’unité pour défendre les droits, la liberté, la santé, l’identité et la diversité de la communauté LGBT.
Une Brussels Pride qui coïncide avec le 17 mai 1990, lorsque l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a retiré l’homosexualité de sa liste des maladies mentales. Depuis lors, la communauté LGBT a déclaré cette journée « Journée internationale contre l’homophobie et la transphobie » (IDAHOT).
L’année 2025 confirme que les droits LGBT + ne sont jamais acquis définitivement. Si des progrès existent, ils sont mis en péril par une vague conservatrice mondiale, portée par des gouvernements populistes, des lois répressives et une montée de la haine, en ligne comme dans la rue.