Fin 2023, l’analyse de l’eau de distribution provenant des deux sites de captage d’eau (Beauvechain et Nodebais) révèle des taux importants de PFAS. Bien qu’inférieure au futur seuil maximum autorisé, cette pollution inquiète les habitants. Cet épisode marquant est encore dans les mémoires des riverains, comme on peut l’entendre dans notre reportage audio ci-dessous.
Urgence sanitaire oblige, en janvier et en avril 2024, la SWDE fait installer des filtres à charbon actif sur les deux captages. Résultat : plus de PFAS et une eau de qualité. Restait à régulariser ces systèmes de filtrage installés dans l’urgence, d’où la demande actuelle de permis émanant de la Wallonne des Eaux. Son porte-parole, Benoît Moulin, explique que « l’obtention des permis ne se fait pas toujours dans des délais compatibles avec les nécessités sanitaires« . En l’occurrence, il a donc fallu agir avant d’obtenir les autorisations administratives.
Eau de lavage des filtres
Le permis demandé par la SWDE concerne un autre volet, plus interpellant, en apparence : Le rejet dans l’environnement des eaux issues du nettoyage des filtres à charbon actif. Une opération de maintenance qui intrigue certains riverains que nous avons rencontrés.
Mais la SWDE se veut rassurante. La procédure de maintenance des filtres ne libère pas les PFAS et autres polluants qui restent prisonniers du charbon actif. « Ce procédé, appelé détassage, n’aura pas d’impact sur l’environnement. Car l’eau utilisée pour rendre à nouveau les filtres à charbon performants ne se charge pas en polluants. De plus, nous effectuerons des contrôles. Et les résultats des analyses de l’eau ayant servi à cette opération de maintenance devront être transmis aux autorités compétentes« .
A terme, quand le charbon actif sera saturé, il sera évacué et brûlé en cimenterie, pour éviter toute dispersion dans l’environnement des polluants qu’il aura accumulés.
Quant à l’enquête publique sur la demande de permis de la SWDE, elle se terminera le 27 mai prochain.