L’introduction du droit au chômage en cas de démission n’entrera pas en vigueur cette année. La mesure sera d’application au plus tôt en 2026, a confirmé mardi le ministre de l’Emploi David Clarinval en commission de la chambre.
La coalition Arizona a convenu, dans son accord de gouvernement, de permettre à un travailleur, une fois dans sa carrière, de prétendre à des allocations de chômage en cas de démission. La possibilité serait offerte à toute personne qui comptabilise au moins 10 ans de carrière. Les allocations seraient accordées pour une période de six mois, prolongée de six mois supplémentaires en cas de formation à un métier en pénurie.
La mesure devait initialement entrer en vigueur dès 2025. Un montant de 41 millions d’euros était d’ailleurs inscrit à cet effet dans les tableaux budgétaires initiaux. Mais ce chiffre est tombé à zéro, selon les dernières notifications budgétaires. Le député d’opposition Vincent Van Quickenborne (Open Vld) l’a remarqué et a interrogé le ministre Clarinval en commission des Affaires sociales.
David Clarinval a confirmé que l’entrée en vigueur n’aurait pas lieu en 2025. « La mesure est encore discutée au sein du gouvernement« , a-t-il justifié. Vincent Van Quickenborne s’est dit satisfait du report. Il a dit craindre que cette mesure ne conduise à des abus. « Cela donne aux gens la possibilité, par exemple, de faire un tour du monde de six mois en bénéficiant des allocations. Si nous reportons ce projet chaque année, il n’en restera rien.«