Le nombre de cas de mort maternelle est faible en Belgique, on parle d’une dizaine par an. Mais depuis 2021, ces cas sont recensés dans le cadre d’un programme appelé BAMM (Belgian Analysis system for Maternal Mortality) : 39 cas ont été recensés depuis 2021 en Belgique grâce à ce programme.
Un groupement d’experts financé par le fédéral va se charger d’analyser chaque cas, d’essayer de trouver ce qui s’est passé
Julie Belhomme, responsable de la clinique de l’obstétrique
Toutes les données sont anonymisées car le but n’est pas de pointer un responsable mais bien de faire un retour aux équipes hospitalières « afin qu’elles puissent prendre les mesures nécessaires pour éviter au maximum ces décès et voir comment elles auraient pu mieux agir.« , explique la responsable de la clinique de l’obstétrique du CHU Saint-Pierre.
Ces mesures concernent toutes les phases :
- la planification de la grossesse pour éviter les avortements clandestins, particulièrement à risque
- le suivi de la grossesse avec une meilleure détection de l’anémie ou du diabète gestationnel, ainsi que la vaccination contre la grippe ou le covid, deux virus qui peuvent être très dangereux pour la femme enceinte
- l’accouchement où il faut parer à toute éventualité
- le post-partum qui peut survenir au retour de la mère à son domicile