Animal Rights, une organisation de défense des droits des animaux, a mené une nouvelle action mercredi devant l’usine de Janssen Pharmaceutica à Beerse (province d’Anvers). Les manifestants réclament la fin des expérimentations sur les chiens. L’entreprise pharmaceutique affirme de son côté que ces tests sur les animaux sont une obligation légale pour démontrer l’efficacité des médicaments.
D’après les chiffres obtenus par Animal Rights auprès du service flamand du Bien-être animal, Janssen Pharmaceutica, filiale de Johnson & Johnson, a soumis 500 chiens à des expérimentations en 2023. Quatorze d’entre eux n’y ont pas survécu.
Le groupe d’activistes pour les droits des animaux a donc organisé une cérémonie en hommage aux canidés décédés. « Notre position est claire : tuer des chiens est criminel, même lorsque cela se fait au nom de la science« , a déclaré Rowena Vanroy d’Animal Rights.
L’entreprise n’est pas tenue de révéler la nature exacte des tests menés sur les chiens. L’association estime qu’il pourrait s’agir, entre autres, de l’administration de médicaments par sonde, de l’implantation de tumeurs, de l’infection par des agents pathogènes ou encore de l’injection de doses toxiques de substances chimiques.
« La recherche sur les animaux est légalement requise dans le développement des médicaments afin de démontrer la sécurité et l’efficacité du produit« , a réagi l’entreprise. Cette dernière affirme toutefois appliquer « le principe des ‘3R’ : remplacer, réduire et raffiner les expérimentations animales dans nos recherches. L’usage des animaux dans nos expérimentations est en baisse depuis plusieurs années.«
Animal Rights avait déjà protesté contre l’utilisation des chiens dans l’industrie pharmaceutique en juillet 2021.