Le budget des CISP wallons est raboté de 2% en 2025 et ne sera plus indexé, alerte mercredi l’interfédération des centres d’insertion socioprofessionnelle. Un moratoire a été décrété sur de nouvelles heures de formation et l’agrément de centres. L’organisme, qui accompagne plus de 14.000 demandeurs d’emploi par an, pour la plupart vulnérables, ressent déjà l’impact de ces coupes budgétaires et s’interroge sur les plans du gouvernement wallon.
Le secteur verra donc son budget de 110 millions d’euros raboté de 2% par le gouvernement wallon, le tout « sans concertation ni évaluation préalables« . « Il ne sera plus indexé et un moratoire a été décrété sur de nouvelles formation et l’agrément de centres. Cela crée un gros climat d’incertitude. Nous avons l’impression d’être une variable d’ajustement budgétaire, sans que le gouvernement ne tienne compte des services que l’on propose et du public ciblé« , explique Anne-Hélène Lulling, secrétaire générale de l’Interfédération des CISP.
En 2022, les CISP ont proposé 5,7 millions d’heures de formation et accompagné plus de 14.300 stagiaires dans 151 centres et au travers de 470 filières de formation, dont 270 sont en lien direct avec une profession et un tiers d’entre elles concerne un métier en pénurie.
Le CISP ajoute que deux tiers des personnes encadrées ne bénéficient pas d’allocations de chômage et n’ont pas leur CESS. « Nous avons reçu comme mission d’accompagner les publics les plus éloignés du marché de l’emploi. Si le gouvernement wallon désinvestit les CISP, que compte-t-il mettre en place pour aider ces personnes vulnérables ? Peut-être que les plans de la Région sont purement et simplement de laisser tomber ceux et celles qui sont les moins scolarisés ?« , s’interroge Anne-Hélène Lulling.