Alors, l’argent pour financer tout cela, on pourrait le trouver où ? Het Laatste Nieuws a une idée : « L’une des armes les plus puissantes dont nous disposons contre la Russie est positionnée au cœur de Bruxelles« , écrit l’éditorialiste Dimitri Antonissen, qui poursuit : « aucun système de missile ne peut égaler ce qui se trouve dans l’immeuble de bureaux gris à 600 mètres de la gare du Nord. Nulle part ailleurs l’argent russe n’est bloqué autant – 200 milliards d’euros – que chez le prestataire de services financiers Euroclear« .
Une somme à… 11 chiffres. Mais alors, « l’une des questions clés du sommet européen d’aujourd’hui« , écrit le journal, sera « avons-nous le droit de prendre cet argent » ?
Eh bien… sans doute pas. L’éditorialiste évoque différentes raisons : le fait que ces sommes n’appartiennent pas toutes à l’État russe, mais à des particuliers et des entreprises russes. Le fait aussi qu’utiliser ces fonds, ce serait se priver d’un appât de choix pour forcer la Russie à négocier directement avec l’Europe. Enfin, cela placerait l’institution Euroclear en très mauvaise posture, alors même que la Chine a annoncé cette semaine qu’elle allait lancer un concurrent à Euroclear.