Le dossier de la reprise de la compagnie aérienne Air Belgium a fait l’objet d’une audience, ce jeudi matin, devant le tribunal de l’entreprise du Brabant wallon. Le tribunal devait statuer sur une demande visant à potentiellement mettre fin au transfert de la compagnie aérienne. Après cette audience, les représentants syndicaux ne sont « pas rassurés du tout« .
Air Belgium, en procédure de transfert judiciaire, doit normalement être reprise par deux sociétés, la Britannique Air One Holding International et la Néerlandaise Peso Aviation Management, pour devenir Air One Belgium.
L’évolution du dossier a cependant pris du retard et le praticien chargé de gérer le processus de reprise a récemment déposé une requête visant à potentiellement mettre fin à la procédure.
Air Belgium et le praticien « estiment qu’Air One n’est pas un si bon repreneur que ça« , a expliqué le secrétaire permanent CGSLB Mickaël Bonneau. « On a vu à l’audience des avocats patauger pour expliquer les retards dans la procédure. Ils se sont montrés aussi plus qu’amateurs dans les échanges avec leurs interlocuteurs. Ça ne nous rassure pas du tout. Si c’est pour refourguer une activité dont on ne sait pas où elle sera dans six mois, c’est potentiellement catastrophique. Les gens méritent de garder un emploi de qualité« , explique le syndicaliste. « Même si le transfert se fait, ce n’est pas rassurant. Je m’inquiète notamment pour la qualité des contrats. On a l’impression que tout va finir par être transféré en Angleterre (où se trouve Air One, ndlr) », a ajouté la déléguée CGSLB Yu Chareuntakul. « Je me souviens que dans le cahier des charges, l’emploi devait rester en Belgique… mais pendant combien de temps ?« , ajoute-t-il.
Sans transfert, la direction et le praticien demanderont encore du temps pour explorer une autre solution. « Si on voit que ça va capoter, autant s’arrêter dès maintenant pour se donner encore des chances d’éviter la faillite« , concluent les syndicalistes. Le jugement devrait être rendu en fin de journée.