Mais cette charge mentale n’est pas réservée aux mères. « J’ai aussi droit à celle de la contraception », précise Sarah. « C’est encore une responsabilité qui reste très liée au féminin. Il me semble qu’on doit encore tous évoluer à ce niveau-là. » La charge mentale, c’est cette accumulation de toutes les injonctions de la société qui pèsent sur les femmes. De la contraception à la gestion de l’apparence. « Moi, avant d’aller à la piscine, je réfléchis. Est-ce que je me suis rasée ? C’est une petite pensée intrusive de la société qui s’ajoute aux autres », illustre Charlotte.
L’organisation est souvent un facteur de charge mentale. Quelle que soit l’activité. Fiona raconte : « J’ai l’impression que dans beaucoup de mes groupes d’amis, quand on propose de réaliser une activité ou d’offrir un cadeau, ce sont souvent moi et mes amies qui prenons les devants. Les garçons vont davantage suivre…«
Au quotidien, cette charge mentale a même un impact sur le bien-être physique de certaines femmes, comme Zeno. « La charge mentale impacte directement mon sommeil. Je pense à tout et je n’arrive pas à dormir. Ça me provoque de l’anxiété aussi. Du coup, j’ai mal au dos. Parfois, j’ai aussi des problèmes de digestion. Je le ressens directement dans mon corps.«