Alors que beaucoup d’écoles peinent à trouver des enseignants, Johan est une « perle rare » : prof de langues et de français. Pourtant, il galère à trouver des heures de cours. « On me dit clairement que mon apparence pose un problème », raconte ce Flémallois de 26 ans. Johan a des piercings sur le visage et quelques tatouages sur les bras. « Mon look n’a strictement rien à voir avec mes compétences de prof. Je trouve ça fou qu’on en soit encore là en 2022. »
Plusieurs établissements scolaires lui ont explicitement demandé d’enlever ses piercings s’il voulait travailler, ce que Johan refuse catégoriquement. « Je ne veux pas renoncer à ce que je suis. Si j’étais infirmier ou prof de sport, je comprendrais la remarque. »
Johan a également senti une discrimination liée à son orientation sexuelle. « Un directeur m’a dit : « Vous savez, ici, il y a des sujets dont on ne parle pas. » Quand on est homosexuel, on sait très bien ce que cette phrase veut dire. » Johan a décidé de faire de ces critiques une force. « En tant que prof homosexuel, je sais à quel point l’adolescence peut être difficile. Je suis présent pour les élèves qui se posent des questions, sans me substituer à un psy, et je peux également accompagner les élèves dans la lecture de certains livres plus difficiles. »
Le témoignage de Johan est à découvrir sur les réseaux sociaux de Vews.