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Investissements dans le secteur de la Défense : les banques changent-elles leur fusil d’épaule ?

Il semble inévitable pour le secteur financier de s’intéresser à nouveau un peu plus aux entreprises actives dans la Défense. « Il y a un incitatif pour certaines banques qui restent motivées par le profit à se dire qu’on risque quand même de partir dans un cycle moyennement long où l’investissement dans la défense est un investissement qui peut intéresser certains clients« , réagit Yannick Quéau, Directeur du Grip, le Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité. Selon ce spécialiste, il y a aussi « une forte pression politique pour cesser d’avoir ces réticences par rapport à l’activité de Défense« , poursuit Yannick Quéau. « On leur dit que c’est une activité responsable, raisonnable, que de participer à la défense ou à la sécurité d’un territoire« , explique-t-il.

Toutefois, le virage à effectuer est délicat tant les banques ont mis en avant, ces dernières années les côtés éthiques, écoresponsables et durables de leurs activités. « Il y a toute une offre bancaire qui s’est développée là-dessus, tout un régime de comportement qui s’est développé en fonction des attentes des clients. La défense de l’activité du marché des armements est un domaine assez complexe à vendre à certains investisseurs qui veulent bien faire des profits mais qui ne veulent pas faire du profit à travers ces activités-là« , explique Yannick Quéau au Grip. Cette importance accordée par les clients à l’éthique des investissements avait rendu les banques réticentes à investir dans la Défense.

Alors, aujourd’hui, pour les banques, ouvrir davantage les portes et le portefeuille au secteur de la Défense est un grand écart qui risque de compliquer la communication à l’égard du public. « Il y a une communication où on voit que le système bancaire essaie de ménager un petit peu la chèvre et le chou et ses différentes clientèles possibles, celles qui plaident pour une responsabilisation de la finance, la prise en compte des changements climatiques, la prise en compte des impacts sociaux, de l’activité financière, de l’activité industrielle et l’autre qui dit oui mais quand même, il y a une manne financière, il faudrait pouvoir en profiter« , résume Yannick Quéaux.



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