Différents profils se retrouvent parmi la liste des signataires, de France, de Belgique, d’Allemagne, du Canada, du Royaume-Uni ou des États-Unis. « On ne voit qu’eux, mais nous ne sommes pas eux« , indique Pierre-Yves Ginet, signataire et ancien membre du Haut Conseil à l’Égalité entre les Femmes et les Hommes, sur ses réseaux sociaux.
« Cette déclaration est le ‘coming out’ de ceux qui ont le pouvoir, qui en sont conscients et qui veulent le progrès », écrit de son côté Jean-Michel Monnot, fondateur de « All Inclusive ! », un cabinet français qui a pour mission d’être un accélérateur de performance par l’inclusion.
Néanmoins, le manifeste qui comptabilise près de 200 signatures peine à obtenir plus de portée. « Les personnes qui signent sont des personnes qui ont déjà réfléchi à ces questions. Néanmoins beaucoup d’hommes disent ‘oui, je suis d’accord, mais je ne me sens pas de signer’ », indique Patric Jean.
Pour l’initiateur de la pétition, celle-ci se heurte à la difficulté qu’ont de nombreux hommes à reconnaître publiquement leurs privilèges, même s’ils en sont conscients. Le manifeste ne consiste pas à se dédouaner du problème, mais bien à dire « je suis une partie du problème, parce que socialement, j’occupe une position de domination« .
« On pourrait dire ‘nous on est les gentils’, et là, on aurait plein de signatures d’hommes qui se disent féministes, car ça, c’est facile« , analyse l’auteur qui n’est pas surpris de la faible ampleur de l’initiative. « On va continuer à appeler à signer le temps qu’il faudra« , indique-t-il.