Vincent Van Quickenborne, ministre belge de la Justice, a démissionné de son poste. Sa décision de se retirer est intervenue après un tragique attentat terroriste attentat à Bruxelles.
L’incident impliquait un individu tunisien qui a abattu deux supporters de football dans la capitale belge. Cet événement était particulièrement significatif car il était lié à une « erreur monumentale » impliquant le demande d’extradition de la Tunisie pour un extrémiste islamiste.
Van Quickenborne a déclaré qu’il voulait assumer la responsabilité politique de cette erreur inacceptable. Sa démission souligne la gravité de la situation et les graves implications de l’erreur survenue sous son mandat de ministre de la Justice.
Ce n’est pas la première fois que les autorités belges sont critiquées pour leur incapacité à prévenir des attaques et pour leur gaspillage de fonds et de ressources de sécurité dans la surveillance d’organisations religieuses pacifiques. En fait, il y a eu plusieurs cas dans le passé où les autorités ont été jugées laxistes dans leur gestion des menaces potentielles. Comme Dan Luzadder, prix Pullitzer a écrit« Ironiquement, alors que les autorités belges étaient obsédées par la Scientologie, elles ont manqué l’émergence d’une cellule terroriste à Bruxelles. Cette cellule a joué un rôle clé dans les attentats terroristes du 13 novembre 2015 à Paris qui ont coûté la vie à 130 personnes.«
En 2015 et 2016, des centaines de vies ont été perdues dans les attentats terroristes à Paris et à Bruxelles. Il a été révélé par la suite que les responsables belges étaient au courant de l’affaire. Le tireur de l’attentat terroriste de Bruxelles mais nous n’avons pas pu l’arrêter. Cela a soulevé de sérieuses questions sur l’efficience et l’efficacité de l’appareil de sécurité belge.
Par ailleurs, un attentat meurtrier en Belgique a déclenché un vif débat sur la les échecs de la politique d’expulsion du pays. Les critiques ont fait valoir que les autorités belges incapacité à mettre en œuvre et à appliquer correctement cette politique a été un facteur contributif à l’attaque.
Ces incidents, ainsi que la récente tragédie impliquant l’extrémiste tunisien, mettent en évidence des failles importantes dans l’approche des autorités belges face aux menaces potentielles. La démission de Vincent Van Quickenborne, ministre belge de la Justice, est un aveu clair de ces échecs systémiques et un appel à des réformes urgentes.
Exemples de stigmatisation erronée, sans parvenir à mettre un terme aux véritables menaces à la sécurité
Il existe une tendance à la stigmatisation et à la mauvaise gestion et ce n’est pas un phénomène nouveau en Belgique et dans certains autres pays, qui se concentrent sur les groupes religieux minoritaires tout en perdant l’attention sur les menaces réelles pour la sécurité des citoyens. Un bon exemple est le suivant : en 1997, le Parlement belge a publié une liste controversée stigmatisant 189 groupes religieux comme étant des « sectes dangereuses », une décision qui a servi de base à une enquête pénale contre l’Église de Scientologie.
Le parquet a inscrit la liste noire du Parlement dans le casier judiciaire.
La Cour a déclaré qu’en présentant une liste de 189 mouvements qu’elle considérait comme nuisibles, la Commission parlementaire a porté un jugement de valeur qu’elle n’était pas habilitée à porter, violant la présomption d’innocence (Comme l’a rapporté Human Rights Watch). La Cour a en outre jugé que la Commission parlementaire « s’est emportée » et « a outrepassé ses pouvoirs », ce qui « devrait être déploré de la part d’une telle institution ».
La décision qui a donné la victoire finale aux scientologues après des années d’État et de diffamation, selon laquelle les listes noires religieuses publiées par un Parlement outrepassent les pouvoirs législatifs et violent les droits humains fondamentaux, y compris le droit à la présomption d’innocence, a une valeur de précédent significative dans toute l’Europe.
Pourtant, alors que des groupes religieux pacifiques continuent d’être stigmatisés par certaines autorités locales belges et même par les médias, les individus dangereux n’ont pas été correctement traqués ou poursuivis, ce qui a conduit à une série d’attaques mortelles dans le pays. Cette juxtaposition souligne une tendance troublante dans l’approche belge de la sécurité nationale et de la justice, où les mouvements pacifiques sont stigmatisés tandis que des individus dangereux passent entre les mailles du filet.
En d’autres termes, même si cet incident ultérieur est loin et déconnecté de l’exemple ci-dessus, la démission de Vincent Van Quickenborne, le ministre belge de la Justice, à la suite d’un attentat mortel lié à une « erreur monumentale » », peut être considéré comme un symbole brutal de ces échecs systémiques et du besoin urgent de réformes.
Publié à l’origine dans The European Times.